Projet Victoire sur le bruit
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L’idée de dégrader le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch via la photocopie à répétition est inspirée d’un livre d’Anna Chevance
(Atelier Tout va bien) qui s’intitule Back to black.
Les erreurs d’impressions de la photocopieuse, qui font bouger les motifs, grésiller les formes, ont déjà été utilisées dans l’art contemporain (Raphael Boccanfuso, Eric Watier).
C’est un travail qui parle de l’échec de la reproduction, en plusieurs séries de photocopies, jouant différemment sur les contrastes de la machine.
Dessin pour l'Opéra Victoire sur le bruit
Le carré blanc, oeuvre majeure du suprématisme, contient peu de contrastes, ce qui me permet de laisser faire le tambour de la photocopieuse.
Avec l’intention de laisser parler la machine, d’assumer le format de la photocopie,d’épuisee le mécanisme (bavures, traces, bruit).
On part du Carré blanc pour en arriver au noir, on débute au point le plus poussé du suprématisme pour revenir à son point de départ.
User de la photocopie c’est user de l’image à la portée de tous. Le carré blanc n’est pas dépourvu de subjectivité, les traces de pinceaux
(matérialité de la peinture) sont très visibles sur le tableau d’origine. Ces même traces, la photocopieuse les vulgarise en ondulations, en trame
et les fait se mouvoir grâce au décalage et à la saturation mécanique.
La vidéo associée à l’accrochage des photocopies montre clairement ce déplacement de la forme et le grésillement du bruit.