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Une journée d'escargot, 2017
 
Tirage HP Vivera sur Museum Arches 315g - 59,4 × 42 cm

Qu’est ce que serait une journée dans la tête de quelqu’un d’autre ? Qu’est ce que serait une journée derrière la vision de quelque chose d’autre ? Peut-on s’imaginer si  simplement à quoi ressemblerai, par exemple, une journée dans la peau d’un escargot ? Ce projet prend racine dans ces questions et toutes celles qu’elles entraînent avec elles. Et ce n’est pas avec tant de facilité que j’ai pu y répondre. Et c’est avec encore moins  d’aisance que j’ai du choisir les photographies que j’allais faire tenir sur ce tirage. C’est pourquoi je considère que ce tirage, et ce choix et d’images, restent des propositions parmi des multitudes d’autres. C’est amusant d’imaginer qu’un escargot peut avoir simultanément deux visions  complètement différentes, ses yeux se  promenant de bas en haut et de droite à gauche avec beaucoup de liberté.  C’était donc, naturellement, tout aussi amusant de choisir un lieu où je resterai un certain temps et de le  photographier sous des angles totalement différents. C’est ainsi que l’on se rend compte de la grande quantité d’images qu’il y a en un seul endroit.  
 
Le jeu étant de varier les gros plans, la vue en  plongée et la vue en contre-plongée, les flous et les nets, les effets, et d’y trouver un équilibre. C’est ainsi que l’on peut s’imaginer voir depuis l’intérieur d’une coquille d’escargot, examiner les moindres détails d’une feuille qui sera son prochain repas, contempler toute la hauteur des arbres depuis le point le plus bas et considérer la chaussure d’un humain qui se rapproche comme un rocher mobile. C’est avant tout un exercice de l’esprit qui permet de s’ouvrir à d’autre modes de perceptions. Plus généralement, ce projet traite donc du point de vue, des effets et de la composition. Des notions très importantes en photographie, qui constituent les piliers de la prise de vue et du tirage photographique.  La composition du tirage rappelle volontairement celui d’un album photo un peu désorganisé. Je m’imagine la mémoire directe d’un escargot peu  ordonnée et un peu floue, il enregistre  beaucoup de points de vue différents en étant si petit. Certaines photographies sortent du cadre, du support, pour laisser libre court à une suite, faire sortir le regard du spectateur  de la composition, pour qu’il s’approprie cette journée, cette perception, pour qu’il lui donne suite

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